Qu’il s’agisse d’améliorer les droits de votre conjoint survivant, de répartir vos biens entre vos futurs héritiers ou de diminuer le montant des frais de succession qu’ils auront à payer, plusieurs outils sont à votre disposition pour organiser votre succession de votre vivant. En choisissant d’anticiper la transmission de votre patrimoine, vous avez l’assurance que votre volonté sera bien respectée.
322 500 déclarations de successions et 201 000 actes de donations ont été établis en France en 2014*
5,5 M€ ont été collectés en 2014 par les notaires au titre des droits de succession* *
1/3 des héritages sont inférieurs à 8 000 euros et 85% à 100 000 euros**
*source : Rapport annuel 2014 des notaires de France publié en 2015
**source : enquête Patrimoine de l’Insee pour 2010, réalisée tous les 6 ans.
Préparer votre succession et transmettre une partie de votre patrimoine à vos proches (membres de votre famille ou non) peut se faire à tout moment. Il vous suffit de réaliser une donation à leur profit de votre vivant. Un geste d’autant plus généreux qu’il leur permet, grâce à un jeu d’abattement renouvelable tous les quinze ans, de diminuer les futurs frais de succession qu’ils auront à payer. Il existe néanmoins plusieurs formes de donation.
Simple avance sur succession. C’est un moyen de consentir à l’un ou plusieurs de vos futurs héritiers un acompte sur sa part d’héritage. Après votre décès, le montant des biens ainsi donnés (majorés des éventuels gains produits par ces derniers entre le jour de la donation et celui de l’ouverture de la succession) est réintégré dans le calcul de votre actif successoral et est donc pris en compte pour établir le partage définitif de votre patrimoine.
Possibilité d’organiser la répartition irrévocable de tout ou partie de vos biens entre vos enfants (voire vos petits-enfants). Autrement dit, de décider qui reçoit quoi sans que la valeur des lots ainsi attribués puisse être ré-estimée au moment du calcul de votre actif successoral.
Elle permet d’améliorer les droits de votre conjoint dans votre succession en augmentant la part d’héritage qui lui reviendra.
LIEN ENTRE DONATEUR ET DONATAIRE & MONTANT DE L'ABBATEMENT
Époux(se)/Partenaires de PACS | 80 724€ | Frère(s) et sœur(s) | 15 932€ | ||
Enfant(s) ou ascendant(s) | 100 000€ | Neveu(x) et nièce(s) | 7 967€ | ||
Petit(s)-enfant(s) | 31 865€ | Personne(s) handicapée(s) | 159 325€ | ||
Arrière(s)-petit(s)-enfant(s) | 5 310€ | ||||
TARIF DES DROITS DE DONATION & DE SUCCESSION EN LIGNE DIRECTE (ascendants & descendants)
Part taxable après abattement | Barème d’imposition donation | Barème d’imposition succession |
---|---|---|
Moins de 8 072€ | 5% | 5% |
Entre 8 072€ et 12 109€ | 10% | 10% |
Entre 12 109€ et 15 932€ | 15% | 15% |
Entre 15 932€ et 552 324€ | 20% | 20% |
Entre 552 324€ et 902 838€ | 30% | 30% |
Entre 902 838€ et 1 805 677€ | 40% | 40% |
Supérieur à 1 805 677€ | 45% | 45% |
Vous avez un enfant en situation de handicap dans votre famille et vous souhaitez prévoir son avenir
financier ? Que vous soyez ses parents, ses grands-parents, son oncle ou sa tante, pensez au contrat
de « rente-survie ». En contrepartie des primes que vous paierez de votre vivant, une rente
viagère ou un capital (dont le montant est défini à l’avance) lui sera versée après votre disparition.
Les sommes versées sur ce contrat vous ouvrent droit à une réduction d’impôt sur le revenu égale à
25% de leur montant, dans la limite annuelle de 1 525 € (plus de 300€ par enfant à charge).
Si vous n’avez pas rédigé de testament, c’est la loi qui désigne vos héritiers ainsi que la part de l’actif successoral qui revient à chacun d’entre eux. Les règles de répartition de votre patrimoine dépendent en effet du lien familial qui vous unit à ces derniers (enfants, petits-enfants, parents, frères et sœurs, neveux et nièces…) et du fait que vous laissiez ou non un conjoint survivant.
Si vous êtes pacsé ou vivez en concubinage, votre partenaire n’est pas considéré aux yeux de la loi comme votre héritier. En ce sens, il n’a pas de droit sur votre succession excepté si vous l’avez désigné comme tel par voie testamentaire.
Tout à la fois produit d’épargne et d’assurance, l’assurance vie est un contrat à objectif multiples qui
allie objectif de rendement, avantages fiscaux, disponibilité et capacité de transmission.
SE CONSTITUER UNE ÉPARGNE DE
PRÉCAUTION
Contrairement aux idées reçues, vous êtes libre de retirer quand vous le voulez tout ou partie des
sommes épargnées sur votre assurance vie, sans que cela entraîne la clôture de votre contrat.
Sachez simplement que les fonds récupérés de votre assurance vie sont soumis à l’impôt sur le revenu et
aux prélèvements sociaux. Le taux d’imposition appliqué diminue cependant en fonction de l’antériorité de
votre contrat.
COMPLÉTER SES REVENUS AU MOMENT DE LA RETRAITE
Vous pouvez percevoir des revenus réguliers en mettant en place des rachats partiels programmés
dont vous fixez en amont le montant et la périodicité.
Proposé en option par certains contrats, ce dispositif vous permet également de conserver une partie
du capital investie sur votre contrat qui continue alors à fructifier.
Autre solution : vous pouvez transformer votre contrat en rente viagère. Le montant de votre
épargne (versements + gains) vous est alors remis sous forme de versements fixes de votre vivant.
Seule contrainte : sauf éventuelle option de réversion souscrite, le capital restant sur votre contrat après
votre disparition ne peut plus être transmis.
PRÉPARER SA TRANSMISSION
À votre décès, les montants versés au(x) bénéficiaire(s) de votre contrat n’entrent pas dans le calcul
de votre actif successoral. Ils ne sont donc pas pris en compte dans le partage de vos biens entre
vos héritiers. Autre avantage : ils bénéficient également d’une fiscalité allégée sur les
droits de succession.
UNE FISCALITÉ ALLÉGÉE SUR LES DROITS DE SUCCESSION VIA L’ASSURANCE VIE
Contrat souscrit | Primes versées avant le 12/10/1998 | Primes versées depuis le 12/10/1998 | |
---|---|---|---|
Avant le 20/11/1991 | Exonération totale des sommes transmises (épargne investie + gains réalisés) |
Exonération des sommes transmises (épargne investie + gains réalisés) jusqu’à
152 500 € par bénéficiaire. Au-delà de ce montant, prélèvement forfaitaire de 20% (31,25% pour la fraction supérieure à 700 000 €) |
|
Depuis le 20/11/1991 |
Primes versées avant les 70 ans de l’assuré |
Exonération totale des sommes transmises (épargne investie + gains réalisés) |
|
Primes versées après les 70 ans de l’assuré |
Exonération des versements jusqu’à 30 500 € tous contrats et tous bénéficiaires
confondus. Au-delà de ce montant, imposition aux droits de succession selon les règles de droit commun. Les gains réalisés sont exonérés. |
Du fonds en euros avec garantie du capital à tout moment aux unités de comptes (UC) investies sur les marchés financiers avec un risque de perte en capital, c’est à vous de choisir l’assurance vie qui vous ressemble. Choix des classes d’actifs (actions, immobilier…), la variété des supports proposés par les différents contrats est l’occasion de diversifier votre placement et surtout de répondre à votre profil d’épargnant (degré d’aversion au risque, horizon d’investissement…). Les supports en unités de compte comportent un risque de perte en capital.
Amis, œuvres caritatives, associations, fondations, membres de votre famille... La clause bénéficiaire
de votre assurance vie vous permet de désigner en toute liberté les personnes (physiques ou morales) à qui
vous souhaitez que les sommes inscrites sur votre contrat soient versées après votre décès. Mais, pour que
celle-ci soit bien respectée, attention à la manière dont vous formulez votre clause.
Si vous choisissez par exemple de désigner nommément vos bénéficiaires, pensez à :
- Renseigner leur nom, prénom, date et lieu de naissance afin d’éviter toute confusion.
- Préciser s’il y a un ou plusieurs bénéficiaires subsidiaires en cas de disparition prématurée de ceux
que vous avez mentionnés en premier.
- Indiquer la part de votre épargne que vous désirez voir remettre à chacun.
- Revoir régulièrement ces dispositions car vos décisions d’attribution ont pu évoluer avec le temps et
vous pouvez les modifier aussi souvent que vous le voulez.
Vous avez un besoin momentané de liquidités ? Plutôt que de souscrire un prêt à la consommation avec un taux d’intérêt
élevé, il est possible de demander à votre conseiller bancaire une avance sur votre contrat d’assurance vie. Il peut
accepter de vous prêter pour une période de trois ans (renouvelable deux fois) jusqu’à 80% de la valeur de votre
contrat s’il est en euros et 60% s’il est en unités de compte. Et ce, sans que cela ne modifie le fonctionnement
de votre assurance vie. La somme ainsi avancée n’est en effet pas déduite de votre épargne et continue à produire
des intérêts normalement.
À noter toutefois : si vous ne remboursez pas votre avance en temps voulu, celle-ci peut être requalifiée en rachat
partiel et entraîner à ce titre le paiement d’impôt et de prélèvements sociaux.