• LA CROISSANCE MONDIALE

    SE POURSUIT

    PERSPECTIVES
    3% par an !
    C’est le rythme de croissance que devrait conserver l’économie mondiale au cours des prochains trimestres. Soit, un niveau quasi-identique à celui des trois dernières années. Avec, toutefois, des différences importantes d’une zone géographique à l’autre. Exemple, si la reprise va se poursuivre aux Etats-Unis, elle ralentira néanmoins.

    En cause ? La consommation des ménages qui ne pourra pas la soutenir avec la même force qu’en 2015. A l’inverse, en zone Euro, l’amélioration de la demande interne permettra de compenser un environnement toujours peu porteur. Conséquence, la croissance restera faible mais positive. Quant aux pays émergents (Chine en tête), ils continueront à faire face à de nombreuses difficultés.


    ÉTATS-UNIS : DÉCÉLÉRATION ATTENDUE
    Coup de frein en perspective pour l’économie américaine ! Le taux de croissance des Etats-Unis va marquer le pas d’ici la fin de l’année avec une progression de son Produit Intérieur Brut (PIB) estimée à un peu moins de 2% en rythme annualisé.

    La cause de ce ralentissement ?
    La diminution de la consommation des ménages, principale composante du PIB américain. Après plusieurs trimestres marqués par une hausse du pouvoir d’achat consécutive à la chute du prix des carburants et l’amélioration continue du marché de l’emploi, la consommation devrait en effet perdre de sa force au cours des prochains mois. Motif ? Les gains de pouvoir d’achat lié au pétrole ne pourront se répéter dans les mêmes conditions cette année et le nombre de création de postes de travail devrait également ralentir dans le contexte américain actuel de quasi-emploi.
    Et, inutile de compter sur l’industrie pour inverser cette tendance à la décélération. Le léger rebond de l’activité attendu dans les semestres à venir ne suffira pas en effet pour gommer les difficultés essuyées par le secteur durant les derniers mois (chute de l’investissement dans le secteur de l’énergie, hausse du dollar et affaiblissement de la demande en provenance des pays émergents notamment).

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    EN ZONE EURO : POURSUITE EN DOUCEUR DE LA REPRISE
    Politique monétaire très accommodante de la Banque Centrale Européenne, reprise progressive du crédit bancaire (notamment en Europe du Sud), reflux graduel des politiques d’austérité, retour à des dynamiques immobilières moins défavorables… Autant de raisons qui devraient permettre à la reprise entamée en 2015 de poursuivre sur sa lancée. Mais ce toujours sur un rythme modéré.

    Car, si rien ne semble pouvoir arrêter cette relance de l’économie européenne, plusieurs facteurs font obstacle à son accélération. A commencer par la dilution des effets positifs de certains éléments à l’origine de regain de croissance (chute du cours du pétrole et baisse de l’euro principalement). Mais pas seulement… Les incertitudes politiques internes (référendum sur la question du maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union Européenne, tensions liées au flux des réfugiés…) et externes (affaiblissement du rythme de croissance des pays émergents, par exemple) qui pèsent actuellement sur la zone Euro freinent également ce redressement.


    DANS LES PAYS ÉMERGENTS : RALENTISSEMENT EN VOIE DE STABILISATION
    Alors même que l’économie chinoise continue à ralentir, les récentes mesures de politique monétaire et budgétaires mises en place dans le pays devraient permettre de stabiliser progressivement la situation. Mais pas de quoi pour autant rassurer les marchés mondiaux qui garderont encore dans les prochains mois les yeux rivés sur la Chine. Avec, une seule question en tête : les autorités auront-elles la capacité d’éviter un atterrissage brutal ? Car, dans ce contexte d’incertitude, difficile pour eux de ne pas céder à la panique. En d’autres termes, de ne pas suréagir. Conséquence : la moindre annonce de chiffres inférieurs aux prévisions attendues entraînera une hausse de la volatilité sur les places boursières mondiales.

    Autre effet de ce ralentissement de la croissance chinoise : son impact négatif sur les autres économies émergentes. Parmi les premiers touchés ? Les pays exportateurs de matières premières dont les marges de manœuvre en terme de politique monétaire et budgétaire restent particulièrement limitées.

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    La faute à une inflation élevée causée par la dépréciation des devises ainsi que la montée de la dette publique consécutive à la chute des revenus tirés des exportations et à la hausse du coût de la dette libellée en dollars. À noter également pour certains grands pays émergents confrontés à des défis politiques majeurs (scandales sur fonds de corruption au Brésil et en Afrique du Sud avec possible destitution des chefs d’Etat), l’impact négatif de tels événements sur leur activité économique.

    Dans ces conditions difficiles, seuls les pays importateurs de matières premières devraient donc tirer leur épingle du jeu. Leur niveau d’inflation très faible permettra en effet à leur Banque centrale de maintenir ou d’étendre leurs politiques monétaires accommodantes. Sans oublier, pour certains d’entre eux, leur plus grande liberté d’action en matière de politique budgétaire.


    FAITS MARQUANTS

    UN DÉBUT D’ANNÉE DIFFICILE
    Depuis la mi-février, les marchés financiers connaissent une relative quiétude grâce au rebond du pétrole et aux annonces des nouvelles mesures des grandes banques centrales.

    Et pourtant... L’année avait mal commencé. Marqué par un regain de tension sur les places boursières, le début du premier trimestre s’était en effet accompagné d’une montée des interrogations sur les perspectives de l’économie mondiale. En cause ? Les fortes incertitudes sur l’économie chinoise, la énième baisse du prix du baril et les doutes quant à l’efficacité des réponses à la crise proposées par les banques centrales.

    De manière générale, sur la période, les actions ont baissé dans la zone Euro mais légèrement monté aux Etats-Unis. Quant aux rendements obligataires des grands pays développés, ils ont nettement diminué.

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    DU MIEUX POUR LES MARCHÉS ACTIONS
    Oubliée la forte baisse du début d’année ! Les marchés actions ont en effet retrouvé des couleurs au cours des derniers mois, aidés en cela par des données économiques rassurantes (communication prudente de la Réserve Fédérale Américaine, annonces de mesures de soutien de la part de la Banque Centrale Européenne...).

    En atteste, dans la zone Euro, le recul finalement limité de l’EuroStoxx 50 (-8% depuis janvier). Même chose pour les principaux indices nationaux européens (-7,2% pour le Dax allemand, -5,4% pour le Cac 40, -15,4% pour le MIB italien et -8,6% pour l’IBEX espagnol).

    Plus stables, les marchés hors zone Euro ont même profité de ce calme recouvré pour relever la tête.
    A l’image des actions des pays émergents (+ 5,4 % pour l’indice MSCI Emerging Markets en dollars) et des actions américaines (+ 0,8 % pour l’indice S&P500, + 1,5 % le Dow Jones).
    Seule exception à ce regain de performances : le Nikkei japonais. Victime de la hausse du yen, il a pour sa part perdu 12% depuis janvier.

    Côté secteur, alors que les valeurs de l’industrie et de l’énergie ont très bien résisté en zone Euro depuis janvier, celles de la finance et de la santé ont quant à elles enregistré les plus forts reculs.


    CHUTE DES RENDEMENTS OBLIGATAIRES
    - 0.5%. C’est la baisse moyenne enregistrée par les rendements obligataires à long terme des grands pays développés entre janvier et mars 2016. Un recul qui s’explique en grande partie par les nouvelles mesures d’assouplissement prise par la Banque Centrale Européenne et la Banque du Japon.

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    ÉVOLUTION DU RENDEMENT DE L’EMPRUNT D’ÉTAT EN 10 ANS

    Drapeau Zone Euro

    Drapeau États-Unis ÉTATS-UNIS ± 2,3% à 1,75%

    Drapeau Allemagne ALLEMAGNE de 0,65% à 0,15%

    Drapeau France FRANCE de 1% à 0,50%

    Drapeau Italie ITALIE de 1,6% à 1,2%

    Drapeau Espagne ESPAGNE de 1,75% à 1,45%



    ZOOM

    Également touchés par cette tendance baissière, le marché des taux courts a vu le rendement des obligations à 2 ans atteindre des niveaux bas historiques en zone Euro. Quant aux obligations d’entreprise, si leurs performances ont été globalement positives, elles se sont néanmoins révélées meilleures sur les titres à haut rendement que sur les supports moins risqués.

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    INDICATEURS DE MARCHÉS AU 31/03/2016

    Les marchés actions Valeurs Performances 3 mois (%)
    CAC 40 4 385,06 -5,43
    S&P 500 2 059,74 +0,77
    MSCI WORLD 1 648,12 -0,9
    Les marchés actions Valeurs Performances 3 mois (%)
    TAUX À COURT TERME (%) Écart en BP
    Euribor 3 mois -0,244 -0,11
    Eonia -0,303 -0,18
    TAUX LONG (%) Écart en BP
    OAT 10 ans +0,41 -0,57
    Taux 10 ans Allemagne +0,16 -0,48
    US T-BONDS 10 YR +1,78 -0,49
    LES MATIÈRES PREMIÈRES
    Or (once) $ 1 271,43 +15,82
    Brent $ 39,76 +8,84
    LES DEVISES
    Euro/Dollar 1,14 +4,90
    Euro/Yen 128,08 -1,99
    Euro/Sterling 0,79 +7,57
    Dollar/Yen 112,40 -6,57